Les Horloges de Verhaeren : une poésie de l'angoisse
Les horloges, poème écrit par Émile Verhaeren, poète symboliste belge, est un texte qui explore la thématique du temps et de l'angoisse.
Le poème
Le poème est composé de quatre strophes de quatre vers chacune. Il commence par une description de l'atmosphère nocturne dans les maisons, où tout est silencieux, hormis le bruit des horloges qui s'entrechoquent. La deuxième strophe décrit les horloges comme des "béquilles et bâtons" qui montent et descendent les escaliers des heures. La troisième strophe est plus introspective, dans la mesure où le locuteur poétique interroge ces horloges, qui "serrent [sa] peur en leur compas". Enfin, la dernière strophe est une adresse directe aux horloges, leur demandant de cesser leur tic-tac angoissant.
Interprétation
Le poème de Verhaeren est caractéristique du symbolisme, mouvement artistique et littéraire qui s'est développé à la fin du XIXe siècle en France et en Belgique. Le symbolisme se caractérise en effet par une approche subjective de la réalité, où les objets du monde matériel sont perçus comme des symboles renvoyant à des réalités plus profondes.
Dans Les horloges, les horloges ne sont pas simplement des machines mesurant le temps, mais deviennent des symboles de l'angoisse, de l'obsession de la mort et de l'impuissance de l'homme face au temps qui passe. Le poème est donc une réflexion sur l'existence humaine et sur la fuite du temps.
Analyse
Le poème est rythmé par le tic-tac de l'horloge, qui devient lui-même un élément du langage poétique. Ce rythme régulier, qui évoque le temps qui s'écoule, crée une atmosphère angoissante et oppressante. Le poète utilise également des images fortes, telles que les "béquilles et bâtons" qui se cognent les uns contre les autres, pour renforcer cette impression.
La dernière strophe, qui est une adresse directe aux horloges, marque un tournant dans le poème. En effet, après avoir décrit l'angoisse que ces horloges suscitent, le poète leur demande de cesser leur tic-tac, de manière presque enfantine. Cette adresse peut être interprétée de différentes manières : soit le locuteur poétique souhaite véritablement mettre fin à cette angoisse, soit il est conscient de la futilité de sa requête, et sait que le temps continuera à s'écouler inéluctablement, malgré ses prières.
Conclusion
En somme, Les horloges d'Émile Verhaeren est un poème symboliste qui explore la thématique du temps et de l'angoisse. Le rythme régulier du tic-tac, les images fortes et l'adresse directe aux horloges contribuent à créer une atmosphère oppressante et angoissante. Le poème est avant tout une réflexion sur l'existence humaine et sur l'impuissance de l'homme face à la fuite du temps.
Les horloges se figent, pour s'arrêter à jamais. Tel est le motif central des poèmes de Verhaeren. Ces horloges symbolisent le temps qui s'arrête, le mouvement interrompu des hommes dans le monde. Étant donné que le temps n'est pas une présence tangible, nous n'en percevons pas la continuité et ce sentiment de stagnation. Les horloges de Verhaeren sont les seules à pouvoir immédiatement nous saisir dans leur sens.
Le poème «Les Horloges» est l'un des chefs-d'oeuvre du poète. Il dépeint un monde calme et silencieux dont le temps s'arrête. La poésie exprime le sentiment d'immobilité de l'existence et de la frustration que cette immobilité engendre. Les mots qui ne s'expriment pas, les images qui ne peuvent être vues, les souvenirs qui se déforment sont évoqués.
Dans «Les Horloges», Verhaeren explore également des concepts tels que le poids des responsabilités et des obligations. Il nous rappelle que nous ne devons pas perdre de vue de quoi nous sommes responsables dans la vie et que le temps qui passe n'est pas toujours une chose facile à gérer.
Ces poèmes rappellent qu’il est important de prendre le temps et d’apprécier le moment présent. Il est possible de prendre le temps de s’arrêter et de réfléchir à ce qui est important pour nous. Verhaeren nous enseigne que même si nous ne pouvons pas arrêter le temps, nous pouvons prendre le temps de nous reconnecter avec ce qui compte vraiment.
Il y a quelques jours, je me suis ...